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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 10:04
Vu aujourd'hui sur le site de libération , un article relatant les débuts du bureau des plaintes créé sur le blog de TF1 le 3 mars dernier. La chaîne se soumet à la critique de ses JT par les téléspectateurs. Certaines ne font guère avancer le débat, stigmatisant le comportement du présentateur au lieu de privilégier le contenu des reportages. Heureusement, la plupart des propos sont plus sérieux. Les réponses des journalistes incriminées, comme celles du médiateur, qui sert d'interlocuteur, sont souvent consensuelles et sans véritable remise en question. Un constat somme tout logique, étant donné la faible marge de manoeuvre du médiateur. Néanmoins, les propos des internautes ne sont pas laudatifs. Il faut au moins signaler la création d'un tel espace. Reste à espérer une évolution constructive et raisonnée de la démarche.
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 22:25
L'espace d'un instant, lors du second but lyonnais, quelques idéalistes croient à l'impossible. Mais Barcelone a déjà marqué à quatre reprises. Pourtant la défense amoindrie et fébrile des Blaugranas laisse entrevoir l'espoir. Pourquoi le bloc rhodanien n'est pas plus discipliné?Pourquoi Makoun  passe à travers son match et son approximation attise le réalisme de Henry? Pourquoi Juninho pète une nouvelle fois les plombs ?, comme souvent dans les matchs décisifs. Pourquoi Grosso se cantonne à cisailler l'adversaire? Pourquoi Benzema manque-t-il  les rares opportunités devant le but et surtout ne se libère-t-il pas des affres du hors-jeu?

  Oublions les pourquoi, l'explication se trouve en face.  Là où il y a des danseurs, la grâce, la meilleure paire de milieux de terrain au monde avec Xavi-Iniesta, le génie de Messi, la vitesse d'Alvès, la puissance d'Eto'o. 5-2, aucun regret à avoir tant le fossé est abyssal  entre les deux équipes. Reste à se replonger dans le championnat de France, à rêver d'un huitième titre, et croire aux vaines promesses de sacre européen de Aulas.

On pourra toujours dire que l'argent fait encore une fois la différence. Certes, mais il y a aussi une vraie culture du jeu chez les Espagnols, un sens du collectif retrouvé, une occupation du terrain, qui font défaut chez les Gones. Reste maintenant à conclure par une finale Manchester- Barcelone ( si la formation de Guardiola retrouve une défense un peu moins friable). Ce soir, c'est la victoire du beau football. Et pour changer enfin de dimension, Benzema a de nouveau vu le long chemin à parcourir, ses lubies de grandeur ne se concrétiseront qu'à l'étranger.
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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 14:15
Le dernier mot

Je suis le vent, l'océan/ Le soleil, le manteau blanc/ Je suis l'indicible/ Le risible/ Je suis extensible/ Je suis la cible de tous les maux/ Certains tueraient pour avoir le dernier mot/ D'autres n'ont droit qu'au silence/ Et c'est la liberté que l'on offense/ Je suis le coeur dont on empêche la ferveur/ Il faut briser les clameurs/ De ceux qui ont un ailleurs/ Et n'opinent pas comme des suiveurs/

Je suis le vent, l'océan/ Le soleil, le manteau blanc/ Un enfant, un homme hors du temps/ Une femme qui s'envole au firmament/ Je suis incompris/ Je suis repris/ Je suis épris/ Je suis maudit/ J'ai le pouvoir que vous me donnez/ J'ai  la rage que vous m'insufflez/ Mais ne vous prétendez pas invincibles/ Tous mes secrets ne vous seront pas révélés/ Vous n'atteindrez jamais la cible/ Car j'aurai toujours le dernier mot

l'affaire
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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 18:12

D'après la postface, la romancière Harper Lee n'a publié officiellement qu'un seul livre. Mais avec trente millions d'exemplaires vendus dans le monde et l'obtention du prix Pulitzer en 1961, elle a fait de son galop d'essai un coup de maître. Cependant, l'important est ailleurs. Au même titre que l'Attrape-coeurs de Salinger, ce livre a marqué et continuera de marquer les mémoires.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur nous entraîne dans les années 30, pendant la Grande Dépression, à Maycomb, petite ville d'Alabama. Quand un avocat, Atticus Finch, est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche, toute la société de Maycomb s'agite. C'est tout le racisme ordinaire de l'époque, les mesquineries, les faux-semblants du voisinage qui sont décrits à merveille. C'est surtout le regard de Jean Louise "Scout" Finch, qui se remémore son enfance, de six à neuf ans, une ode initiatique au cours de laquelle elle va peu à peu découvrir les préjugés, les rancoeurs tenaces et infondées des habitants. Le style est d'une simplicité foudroyante et lumineuse, teinté de drôleries, de facéties, d'émotions, d'un message d'optimisme et de bonté, incarné par Atticus, qui élève seul ses deux enfants, Scout et Jem, en leur inculquant le respect d'autrui et l'écoute de son prochain.

 C'est aussi le parfum universel de l'enfance qui transpire à chaque page. Des descriptions poétiques, métaphoriques, des répliques cocasses, nous collent à la peau. Un soupçon de mystère, de la colère, un sentiment d'injustice, des larmes de peine et de joie,  traversent le récit. A ceux qui me feront confiance pour faire ce sublime voyage littéraire, je les laisserai découvrir l'identité de l'oiseau moqueur, au sens figuré, de cette intrigue. J'envie seulement ceux qui le liront pour la première fois. De ce chef-d'oeuvre, en a été tiré Du silence et des ombres, un film de Robert Mulligan qui a remporté trois oscars, dont celui du meilleur acteur pour Grégory Peck.

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 17:56
Sur la liste

Elle se rêvait modèle/ D'un corps qui ensorcelle/ Suivant le chemin de ses aînées/ Silhouette sans fausseté/ Avec un prix à payer

Elle voulait être sur la liste/ Des gens qui existent/ A qui nul ne résiste/ Sur la liste des gens qui nous séduisent/ Sur la liste d'une illusoire terre promise


Face à ce miroir déformé/ De clichés en papier glacé/ Elle ne se voyait pas sombrer/ Ne s'inquiétant pas de sa santé/ C'était sans danger


Mal informée/ Elle croyait connaître son corps/ Eviter les excès/ Etre au firmament des femmes enfants


Elle n'entrera plus dans aucune liste/ Dans la chambre de cette adolescente/ Plus rien n'existe/ Les couvertures des magazines n'ont jamais été aussi indécentes/ Et les kilos superflus de si belles vertus


l'affaire




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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 17:23
Trente après, le chemin est encore long pour la reconnaissance totale des droits des homosexuels aux Etats-Unis, leurs mariages  autorisés dans un premier temps en Californie ont depuis été annulés. Mais cette question, qui a trouvé sa place dans le débat public, doit beaucoup à l'action de militants, et d'Harvey Milk notamment dans les années 70.

Dans le film de Gus Van Sant, on suit  les huit dernières années de la vie du premier homme politique américain( il devient conseiller municipal) a avoué officiellement son homosexualité. La première partie du récit est assez longue, Sean Penn met quelques minutes à quitter sa panoplie de l'Actor Studio pour ensuite incarner véritablement le personnage et lui donner une intensité incroyable. La distribution est remarquable, outre Sean Penn, Emile Hirsh et Josh Brolin sont particulièrement impressionnants (à la fin du film, on peut voir la photo de chaque acteur accompagnée de son double réel, à vrai dire, les ressemblantes sont assez criantes).

L'intrigue est vraiment lancée quand Milk décide de partir à la conquête du pouvoir( et de connaître plusieurs échecs), les défilés sont très bien rendus, le contexte social et politique aussi. L'ensemble se suit alors avec grand intérêt .Quant à la mise en scène, elle reste classique, la caméra de Van Sant se fait discrète, comme la musique de Danny Elfman. Pas d'emphase, le lyrisme ne se dévoile qu'à l'opéra, passion du héros.

Le portrait d'Harvey Milk est poignant car il se laisse porter par ses idéaux bien qu'il ait dû en payer le prix :  de ses déboires sentimentaux jusqu'à son assassinat, comme le maire, par l'ancien conseiller Dan White. Trente ans après, on comprend mieux pourquoi San Francisco est toujours une ville à part aux Etats-Unis, l'une des plus progressistes.
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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 20:22
 Pour illustrer les relations tumultueuses entre littérature et cinéma, je prends comme prétexte les déclarations de Salman Rushdie, qui qualifie l'intrigue de Slumdog Millionaire de ridicule, du fait notamment de son adaptation d' "un roman de gare à l'eau de rose".  Il y a d'abord le cas de l'écrivain qui se sent trahi en voyant le résultat à l'écran. Je prends pour exemple Michael Ende, auteur de l'Histoire sans fin, qui a refusé de voir son nom crédité au générique, déçu par la transposition de son oeuvre. Pour éviter tout malentendu, mieux vaudrait employer l'expression librement adaptée de. Il faut  certes respecter l'original mais aussi s'en démarquer, au risque d'étouffer par trop de conformisme. Apparaissent aussi le problème du format, les raisons commerciales, qui amènent parfois à des aberrations, comme la fin sacrifiée des Dix petits nègres de René Clair, un sacrilège pour ceux qui ont été émerveillés par l'intrigue d'Agatha Christie et son dénouement magistral.

Existe aussi le cas où le film finit par supplanter le livre dans les mémoires, à l'instar du Psychose d'Hitchcock, ce qui a sérieusement agacé le romancier Robert Bloch ( il ne supportait pas les critiques qui expliquaient que d'un livre mineur en avait été tiré un film majeur). L'idéal reste donc pour l'auteur de se charger lui-même de l'adaptation pour ne pas voir son ego bafoué. Bien qu'en cas d'échec, il pourra toujours rejeter la faute sur le metteur en scène ou le producteur. La réussite peut aussi être totale,  le bijou cinématographique Requiem for a dream n'ayant en effet rien à envier à l'oeuvre de Selby Jr.  Finalement, il conviendrait mieux de juger ces deux entités séparément et de se dire que comparaison n'est pas raison.

La polémique a de toute façon ses limites, si le  mariage a bien des accrocs, au bout du compte, chaque sphère y perçoit son intérêt. Le scénario de la meilleure adaptation perdurera bien aux oscars comme aux César. N'en déplaise à certains intellectuels pour qui le processus se limite à transposer de vulgaires romans de gare, ou des best-seller soporifiques. Transformez donc l'essai monsieur Rushdie : faites de vos romans des chefs-d'oeuvre du septième art.
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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 19:15

Maiwenn allait-elle faire de ce faux documentaire sur les actrices un sommet de narcissisme? Se prendre le tapis dans une vision élitiste et prétentieuse du cinéma? Elle réussit à échapper à ces travers. Subtile et rusée, elle maintient  un entre-deux tout au long du film, certains diront que le centrisme n'est pas tendance actuellement, et pourtant au cinéma ça fonctionne. Quand elle se glorifie trop, son compagnon, joué par Joey Starr la ramène à la réalité, et inversement. Ce film reste un film d'auteur mais son rythme et la galerie de portraits décalés ne le rendent pas pompeux. Mentions à Carole Rocher, la rage au coeur, qui cumule emploi de serveuse et cours de théâtre incompréhensibles à ses yeux et Karin Viard ( cette dernière essaye de montrer une image plus populaire qui sonne désespérément faux).

Cet effet de miroir est parfois saisissant, le cas de Muriel Robin qui s'engueule avec Jacques Weber lors d'une lecture au théâtre à propos de son image d'artiste populaire et du mépris dont lui témoignent les gens du métier, celui de Julie Depardieu, lunaire et paumée,  avec l'impression qu'elle n'a pas eu besoin de forcer le trait . Maiwenn tape gentiment sur tout le monde, les névroses des actrices, le culte de l'apparence, l'attente désespérée d'un rôle, le rapport avec les réalisateurs, le star system, si Mélanie Doutey à la Une de Paris Match vous rappelle quelqu'un, c'est normal, la ressemblance n'est pas fortuite. Maiwenn aime les actrices et les contradictions qui les accompagnent. Elle fait également mouche grâce à la qualité des chansons interprétées par ses actrices. Peut-être les regarderez-vous différemment après ? Sauf si les clichés ont toujours la vie dure.

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 18:35

Gran Torino, c'est d'abord une voiture de la marque Ford, popularisée par le série Starsky et Hutch dans les années 70, élément qui a son importance dans la description du personnage de Walt Kowalski, très patriotique. Pour résumer, ce vétéran de la guerre de Corée, qui vient d'enterrer sa femme, n'arrive pas à communiquer avec ses enfants et défend férocement sa propriété du Michigan, représente la classe moyenne conservatrice. Pas implicitement dans le rapport à la religion, même si celle-ci en filigrane est essentielle, mais dans le côté austère et rempli de préjugés, à la limite du racisme, en particulier dans son langage méprisant. Walt, qui ne tolère pas ses nouveaux voisins, des Hmongs, peuple d'Asie originaire des régions montagneuses du sud de la Chine ( j'ai appris quelque chose en allant voir ce film), va devenir leur héros en s'interposant au gang qui menaçait le fils de la famille. Je n'irai pas plus loin dans le résumé, je vous laisse le loisir de découvrir la suite.

 

C'est une oeuvre qui pourrait ressembler à un dernier film, si l'intention d'Eastwood était telle, tant le réalisateur renvoie à sa propre légende et à ses thèmes de prédilection. En justicier, droit dans ses bottes, il rappelle son personnage dans Impitoyable. La relation avec le jeune Tao fait écho à Un monde parfait et à Honkytonk Man. Le thème de la famille subie( ses enfants passent pour des crétins opportunistes, à leur décharge, il ne s'est guère montré attentionné à leur égard) et celle que l'on se choisit évoque Million Dollar Baby. C'est l'histoire d'un homme fatigué, irascible, malade, qui va  faire la paix avec lui-même, et avec les autres, en suivant la voie de la rédemption.  La violence est palpable à l'écran, la colère se lit sur le visage d'Eastwood, s'exprimant par de nombreux grognements, mais la mise en scène et la musique n'exagèrent en rien l'émotion du récit. Une histoire touchante, un message positif, et une chanson de Jamie Cullum à tomber, Clint Eastwood tient toujours la forme et n'est vraiment pas prêt d'arrêter de tourner.

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 19:53
Le climat ensoleillé ne fait pas que des heureux. C'est l'un des pays où l'on trouve le plus grand nombre de cancers  de la peau. Et pour les fermiers, le problème de la sécheresse est préoccupant quant à la survie de beaucoup d'exploitations. Au sud-est, l'état de Victoria connaît la plus grande sécheresse du siècle. Par ailleurs, le fleuve Murray ( le plus grand du pays), voit son niveau maintenu de façon artificielle par une kyrielle de barrages. Trop pompée jadis, l'eau est désormais rationnée. Les fermiers, qui ne reçoivent aucune subvention, sauf cas exceptionnel comme la sécheresse, sont souvent contraints au départ, tandis que l'eau est rachetée par l'Etat. Il y a urgence car cette eau est deux fois plus salée que celle de mer, du fait d'une colonisation intensive et de la disparition d'arbres, on la surnomme la peste blanche.

Comme recours, la replantation d'espèces locales, et la mise en place d'un pipeline (8000 km de tuyaux) pour moderniser l'irrigation. La situation  a viré au tragique : un fermier se suicide tous les quatre jours. Du reste, en ce mois de février, le pays a connu les pires incendies de son histoire( pyromanes + sécheresse). Les Australiens se veulent néanmoins optimistes pour l'avenir.

Bien sûr, il y a le soleil et le surf, la cool attitude, mais aussi des semaines de travail de 44 heures en moyenne, un régime libéral (mixte du Japon et des USA pour caricaturer : une protection sociale moins bonne qu'en France, pas de congé de maternité payé), avec des repas du midi pris sur le pouce, un âge de la retraite pas fixé et très peu de vacances prises. Si bien que le gouvernement a mené une politique pour les inciter à prendre des congés.  Pour se détendre, le surf et le pub sont plébiscités parmi les self-made-men. La relève semble assurée, l'école fait tout pour valoriser l'élève et stimuler sa créativité.  Ici, où il est facile d'embaucher et de débaucher, c'est une belle aventure, mais pas pour les assistés, selon deux Français, qui tiennent ici une agence de marché du travail. Au moins le message est cinglant, la réalité crue sous un soleil à son zénith. A chacun d'y voir ou non son Eldorado, pour ma part, je me contenterai d'y passer mes vacances, un jour je l'espère.

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