Combien de fois des personnes nous promettent des choses qu'elles ne tiendront pas. Evidemment si dans le lot il y a des habitués, des récidivistes, il devient aisé de ne plus tenir compte de leur engagement, de ne plus rien leur demander. C'est sinistre de ne plus rien attendre de la part de quelques individus mais ça permet au moins de se protéger, de ne pas être déçu. Le titre de mon article est lui aussi une promesse que je ne peux pas tenir indéfiniment. Ne rien promettre à quelqu'un est aussi détestable que ne rien espérer de lui.
Tout est affaire de circonstance, de connaissance de l'autre. Toi qui me parles es-tu fiable? Puis-je te faire confiance? J'ai besoin de preuves. .Bien entendu une promesse non tenue ne signifie pas qu'il faille tourner le dos à l'indélicat. Tout dépend de l'enjeu, de la fréquence de l'acte, de la manière. Rien de plus agaçant que celui qui à la fois promet, ne tient pas ses engagements et ne prévient ni ne s'excuse. Là, le manque d'égard, de considération fait bien plus souffrir que la promesse déchue.
Combien de je vous promets, je vous le jure, autant de tournures passe-partout,qui ne visent qu'à rassurer et/ou endormir, l'interlocuteur, qui sonnent faux comme un sourire pincé. Ce serait comme un je t'aime employé de façon abusive et inappropriée, tout se vide alors de son sens. Alors faire preuve parfois de prudence langagière montre une lucidité et une honnêteté salutaires. Pourquoi devrions-nous toujours foncer tête baissée et réfléchir ensuite? Pourquoi ne pas s'accorder la possibilité d'oser dire non?
Il convient aussi de ne pas prendre toutes les promesses avortées comme des trahisons, ou plutôt comme de grandes déceptions. Il faut apprendre à relativiser, à ne se soucier que de ce qui en vaut vraiment la peine. Et aussi de moins culpabiliser si nous ne parvenons pas toujours à tenir parole, du moment que nous avons tout tenté et fait preuve de prévenance et d'empathie envers l'autre.
